[CinéDuchère]

[CinéDuchère]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP08347 001
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : CinéDuchère, 308, avenue André-Sakharov, Balmont-La Duchère, Lyon 9e.
historiqueA l'heure où des complexes flambants neufs et d'autres encore à l'état de projet imposent ou tentent d'imposer leur loi, tant à l'intérieur qu'à la périphérie des villes, certains veulent encore croire aux petites salles. Témoin, la naissance aujourd'hui à Lyon de CinéDuchère. Un nouvel espace destiné au septième art, qui, comme son nom l'indique, voit le jour dans le neuvième arrondissement, à Balmont, dans ce qui était, il y a quelques années encore, l'une des plus récentes églises de Lyon. Construite par l'architecte Pierre Genton en 1964, à la demande du père Louis de Garlard-Terraube, la structure composée de cylindres en béton armé n'est en effet plus lieu de culte depuis septembre 1993. Entre ces murs qui appartiennent encore au diocèse de Lyon, le Centre de découvertes sciences et techniques Captiva, installe en novembre 1995, ses activités d'éveil pour les enfants de 4 à 12 ans, dans le cadre d'un DSU (Développement social urbain) lancé conjointement par l'Etat et la Ville de Lyon. Pendant ce temps, l'amour pour le cinéma de Cédric Pellissier, 29 ans, allait bientôt lui permettre de devenir le président de l'association CinéDuchère créée il y a trois ans, à partir d'un groupe d'amis cinéphiles et de subventions municipales. Son expérience en milieu cinématographique, Cédric l'a acquise, quand, objecteur de conscience, il a été pendant deux ans l'assistant d'Alain Liatard, directeur du cinéma Le Zola de Villeurbanne. "Là, j'ai en particulier participé à la programmation et" aux séances destinées aux scolaires, explique-t-il, mais c'est surtout en travaillant avec le GRAC, l'association qui regroupe les cinémas de la périphérie lyonnaise dont Le Zola, que je me suis aperçu de l'absence totale de salle entre Tassin et Caluire". D'où diverses actions auprès de la mairie de Lyon qui aboutirent à la mise en place d'une association loi 1901, CinéDuchère. A son actif : diverses animations de quartier, la création dans les écoles de la Duchère d'ateliers Cinéma autour de l'écriture de scénarios et d'analyses de films des Lumière, l'élaboration en janvier 1995 d'une grande enquête auprès des habitants en vue d'une éventuelle ouverture de salle, et l'organisation de projections en plein-air dans le cadre des fêtes d'été. "C'est donc tout naturellement vers nous que la Ville s'est tournée pour la naissance de ce cinéma. Le but pour elle étant d'utiliser le soir la salle servant la journée à la projection des films en trois dimensions présentés par le centre Captiva", confie Cédric Pellissier. Après diverses tergiversations autant techniques qu'administratives, et autant de dates d'ouverture avortées, le CinéDuchère peut enfin devenir réalité. A l'endroit même où était hier situé le choeur de l'église, sont désormais disposées en gradins, six rangées de fauteuils bleus. Face à elles, un écran géant d'une base de 9 mètres, placé juste devant l'autel sacré encore en place. Soit 85 places tout confort (son Dolby stéréo SR) destinées à accueillir les spectateurs. [...]. La programmation se veut tout à la fois grand public et diversifiée. "Chaque semaine, les lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche, deux films seront proposés en alternance. L'un visera un public familial, l'autre sera soit classé Art et essai, soit destiné à la jeunesse", ajoute Cédric Pellissier. Avec un budget annuel de 500.000 francs (dont 20 à 25% en provenance des collectivités et le reste en autofinancement), le CinéDuchère s'engage ainsi à attirer environ 20.000 spectateurs par an. Pari lancé. Source : "Du choeur au cinéma" / Bruno Thévenon in Lyon Figaro, 8 mai 1996, p.1 et 19.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 7 négatifs.

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